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“Peut-on reprendre une danse comme on reprend un titre musical ? Est-il possible de révéler une nouvelle facette d’une danse en proposant une version radicalement éloignée de la version originale ? Je voudrais interpréter un corpus de soli en m’inspirant de la liberté sans limite avec laquelle certains musiciens s’autorisent à interpréter les œuvres des autres, en transgressant les registres. Je voudrais reprendre La mort du cygne de Pavlova comme Janis Joplin reprend Summertime, Lamentation de Martha Graham comme Nina Simone reprend My Way, La danse de la sorcière de Mary Wigman comme Yael Naim reprend Toxic de Britney Spears. C’est à dire en cherchant l’écart, la tension, le contraste avec la version originale, voire le détournement, afin d’éclairer chaque danse et son accompagnement musical d’un autre point de vue.” Maud Pizon